Pour répondre à ta question Kellys: Non en fait je m'étais inspirée de l'épisode où on voit Piccolo se sacrifier pour Son Gohan.
Me revoici sur le forum, à nouveau dans cette merveilleuse série qu'est Yoroiden Samurai Troopers. Et voici un petit one shot centré sur Rajura.
On peut considérer le narrateur comme un "soi négatif" ou le mal tout simplement.
J'espére que vous aimerez
Endure et ferme la
A chaque fois que je pose mes yeux sur toi, je dois faire un effort monstre pour ne pas éclater de rire.
Tu es vraiment pathétique, tu le sais ça ?
Avec ce regard perdu dans le vide, tes errances un peu partout dans le palais, ce mutisme.
Quoi c’est ce qui s’est passé il y a si peu de temps qui te rend ainsi ? Finalement tu n’es pas l’un des si redoutés Yon Mashô, juste un humain.
Humain de plusieurs siècles avec les défauts et les qualités des humains.
Et non seulement les humains ne sont pas vraiment remarquables, ils sont plutôt quelconques.
Certes ils ont inventé bon nombre de choses, donné libre cours à leurs ambitions les plus simples comme les plus grandes.
Quelconques mais fascinants et on ne peut se lasser de les étudier, de voir leurs multiples émotions, sentiments.
Je m’égare je m’égare… Non seulement tu es pathétique, quelconque, mais décevant et incapable de rester fidèle à ta vertu.
Oh oui, je me doute bien que ça te rend fou de rage d’entendre ça, que tu meurs d’envie de me dire que je ne peux pas comprendre. Quelle bonne excuse ! On peut comprendre, tu te caches derrière les mots comme un gamin terrorisé c’est tout.
Tout comme tes précieux « compagnons » si je peux les appeler ainsi.
Pauvres idiots… Vous cherchez une chimère en cherchant à vous rapprocher. Imaginer autre chose après quatre siècles de cordiale inimitié ? J’en ai vu qui étaient atteints mais vous, vous faites vraiment pas semblant.
Si stupides que je vous trouverai presque divertissants. De parfaits bouffons.
Nani chisai Kuroda Jirogoru ? *
Comment se fait il que tu trahisses l’esprit Nin ? Pour la toute première fois depuis une longue existence ponctuée de batailles, rivalités, moments heureux, insouciants ou durs…
Avoue le : au cours de 4 siècles la souffrance, le remords, et autres tu connais.
Revenir d’une bataille ensanglanté, avec des commotions, fractures ça a été ton pain quotidien.
Les blessures plus ou moins graves, on finit par s’habituer. Elle revient tellement souvent tout comme le sang sur les mains ou dans la bouche.
C’est atroce, difficile mais il y a pire. Il faut juste attendre même si c’est lent et douloureux.
L’injustice, les punitions collectives, tu connais aussi.
Tout comme les longues diatribes haineuses que vous ne cessiez de vous lancer à longueur de temps à propos de vos aptitudes.
Et bien plus tard, avec amertume tu as fait connaissance avec la défaite. Passe encore si elle t’avait été infligée par quelqu’un de plus fort que toi.
Mais par des gosses inexpérimentés, qui possèdent leur yoroi depuis peu, là c’est une vraie gifle.
Je ne crois pas qu’Anubis ou Naaza iraient prétendre le contraire.
La défaite entraîne la moquerie, les échecs constants individuels ou collectifs un châtiment mérité.
Alors comme toujours dans ces cas là, tu endures.
Endure, amasse, reçois ; ces humiliations, la douleur physique ou psychique, les injustices.
Dis toi bien que personne n’échappe à ce sort. Que se plaindre c’est bon seulement pour les enfants, pas pour les adultes. A fortiori pour des samurais.
Au contraire, on devient plus fort, invulnérable, plus rien ne finira par nous attendre.
C’est ce qu’on nous a toujours râbaché pas vrai ?
« Verse ta sueur, ton sang, va au delà de tes capacités. Tu verras que c’est en souffrant, en acceptant de faire les choses les plus ingrates avec assiduité que tu pourras progresser.
Contente toi d’obtempérer, ne prends pas d’initiative, tu n’en as aucun droit. Si tu fais tout ça et que tu travaille très dur, alors peut être tu te tailleras une place dans ce monde.
L’endurance, c’est le prix à payer pour ce qu’on espère devenir.
On dirait que tu l’avais compris bien avant qu’Arago te remette ta yoroi et que tu découvre quel était sa vertu.
Quoi de plus normal après tout ?
Quand on voit sa famille se faire massacrer sous ses yeux et qu’on sera seul à l’enterrer. Qu’on encaisse les coups de bambou que donnent le sensei quand la position ou la tenue du shinai n’est pas parfaite ou qu’on exécute pas l’exercice au même rythme que les autres ?
Que dans la salle on se permette de dire « j’ai compris » quand on vous expose le plan d’attaque alors qu’on est seulement un vulgaire soldat ?
C’est normal alors de se retrouvé couvert d’ecchymoses ou avec une corvée dévalorisante.
Tu n’as pas le droit même si tu as achevé seul l’ennemi de t’octroyer la gloire, elle se partage avec tes compagnons même si ça te révolte. »
Oui, le nin, tu en as une forte expérience. Alors c’est quoi le problème ? Les troopers ont un peu trop déteint sur toi ou tu deviens faible ?
Les morts tu en as vu et pas qu’un peu. Les trahisons, les coups de Jarnac tu en as vécu….
Tu ne m’ôteras pas de l’idée que tu fais vraiment pitié à éprouver de la tristesse et de la culpabilité, le remords. Tout ça parce que Shuten Dôji est mort.
Que les choses ne seront plus jamais comme avant, que ça a creusé une brèche entre vous.
Ah non j’oubliais : la colère que tu as éprouvé en finissant par comprendre qu’Arago vous manipulait depuis le tout début.
Jamais je n’aurais cru que vous tomberiez si bas. Vous n’avez de mashôs ou samourais que le nom.
Dites vous tous bien les uns les autres que ce n’est qu’une épreuve de plus à vivre.
Une de plus ou de moins quelle importance après tout ?
Vous souffrirez sans doute plus longtemps, individuellement ou mutuellement qui peut le dire ?
Alors affrontez ça avec dignité
Ah et une dernière chose.
Ne pense même pas un seul instant à vouloir laver ton honneur. Ou à mettre fin à tes jours par n’importe quel moyen. Ce serait trop facile et tu trahirais vraiment tes enseignements.
Alors, endure et ferme là !
Fin
*Quoi petit Kuroda Jirogoru (en japonais le nom se place avant le prénom)