Défis !

Et les suivants...

2-Malade.

« Maman, j’ai mal.
-Courage, mon chéri, ça va passer. Essaie de boire un peu de thé.
-Il n’a pas de goût.
-C’est la fièvre qui en est la cause.
-Quand je serai grand, je ne veux plus être malade. Je serai fort comme grand-père ! Je deviendrai le meilleur kendoka du Japon…et…et…
-Tu as le temps, mon ange. Seiji ? »
L’enfant endormi lui sourit.



3-Pillage.

Poings sur les hanches au milieu de la cuisine ravagée, Shan Run attendait de son fils aîné des explications.
« Alors Shu ?
-Ben, tu sais papa… Heu… Ce n’est pas ma faute.
-Pardon ? C’est bien toi qui a fait ce carnage, non ? »
D’un geste, son père engloba la pièce où des miettes, des tâches de nourriture et de boisson tapissaient le sol comme le plafond avec des emballages vides.
« Oui mais, tu comprends, je… J’avais un tout petit peu faim… »
Comment pouvait-il résister à cette adorable bouille triste ?
En levant les yeux vers le ciel, il se mit à espérer qu’il aurait suffisament de temps pour tout remettre en ordre avant d’aller chercher sa femme et leur second enfant à la maternité.

4-Il est parti.

Shin s’était réveillé en pleine nuit parce qu’il régnait une agitation anormale dans la maison.
Il s’était levé pour trouver ses parents et leur demander pourquoi il y avait tant de bruits, tant de personnes qui allaient et venaient soudainement, surgies de nulle part.
Il avait vu sa maman dans le salon essuyer des larmes d’un revers de la main, Sayoko, sa sœur la soutenait.
Elle avait remarqué sa présence. Elle l’avait reconduit à sa chambre en lui disant qu’il lui fallait se rendormir. Elle lui avait tenu compagnie jusqu’à ce qu’il replonge au pays des songes.
Au matin, lorsqu’il ouvrit ses paupières, ce fut sa maman qu’il découvrit à son chevet. De sa jolie voix chargée d’émotion, elle lui expliqua que désormais il était l’homme de la famille et ajouta en le serrant contre son cœur : « Shin, papa est allé au paradis. ».

5-Une belle histoire.

Touma avait lu un livre passionnant. Simplement assis sur le sol, la fenêtre ouverte, il avait été absorbé par sa lecture au point qu’il n’avait pas remarqué la présence de ses parents. Accoudé à la chambranle de la porte, son papa souriait, ravi de le voir aussi studieux.
Sa maman, un appareil photo à la main venait déjà de le photographier.
Il avait néanmoins remarqué les oiseaux au-dehors puisqu’il leur avait apporté un peu de pain sur le rebord de la fenêtre.
Il commençait à fatiguer. Etait-ce d’avoir trop lu ? Une pile impressionnante de livres gisait à ses côtés.
Lentement, il se mit à glisser à terre, et l’air s’emplit de ses soupirs bienheureux.
Un nouveau déclic immortalisa la scène tandis qu’il rêvait d’oiseaux-livres merveilleux.

FIN

J'ai mis une review sur ff.net pour le premier drabble, mais je remet un message ici. C'est adorable comme histoires !
Encore, encore !

J'ajoute un défi pour les intéréssé(e)s.

Couples Rares

Ecrire un drabble ou une vignette sur des couples rares de votre choix. Tous types d'histoires permis. Les histoires peuvent être hétéro, yaoi ou yuri.
Exemple : RajuraxNasutei, NaazaxRyo, Jun(adulte ou adolescent)xSuzunagi

Oui, oui, je sais, le dernier exemple est une idée bizarre, mais j'ai déjà vu une fic ou deux comme ça, et sur un profile, un auteur qui aurait aimé trouver ce pairing.

Couples rares: un drabble ou une vignette ?
Je ne peux pas, ton défi m'a trop inspirée: ce sera 5 vignettes ou rien !
Voici la première:



DISCLAIMER : Les Ronin Warriors/Samurai Troopers ne m’appartiennent pas. La série est la propriété de plein droit de la Sunrise Entertainment et est licenciée sous le titre Ronin Warriors par les sociétés Bandai Ent. Et Graz Ent.

Amoureux

1-Guet-apens.

Seiji était au comble de la fureur.
Qu’est-ce que cet imbécile venait de dire ?
Que s’il le battait lors d’un duel de kendo, il serait à lui ?
Comment osait-il plaisanter sur un sujet pareil ?
Le kendo était un art. Non, c’était le plus noble des arts.
Ce pervers allait subir un juste châtiment pour avoir osé proférer une telle ânerie. Le combat aurait lieu séance tenante.
Il lui lança un bokan, le mit en garde mais perdit toute maîtrise lorsque son adversaire lui fit remarquer combien il était ‘sexy’ dans sa tenue d’ezntraînement.
« J’ai gagné. »
Immobilisé par une superbe clé de bras, Seiji ne pouvait plus rien tenter.
« Et si nous passions à ma récompense ? »
Rajura était aux anges. Il avait enfin atteind son but. Il faudrait qu’il remercie Kayura de lui avoir prêté tous les volumes de ‘Kizuna’.
Ce manga lui avait été d’un grand secours pour élaborer son plan.

A SUIVRE

Encore un peu de lecture ? Je reste dans le yaoi soft, rien de détaillé, pas de panique.

3-Lune de miel.


Rajura se délectait avec ravissement de la vision qui lui était offerte. Le blond à la peau d’albâtre dormait paisiblement à ses côtés, vêtu seulement de quelques gouttes de sueur, les draps étant repoussés.
Depuis qu’il avait reconnu ses sentiments pour Rajura, Seiji s’était montré plus ouvert à son égard. Leur relation avait évolué de façon positive et ils formaient maintenant un couple.
Il leur avait été assez facile de se faire accepter par leurs amis et la famille de Seiji ; ce à quoi ils ne s’attendaient absolument pas après l’incident qui avait eu lieu avec son grand-père. Tout s’était merveilleusement arrangé.
Rajura partageait sa vie avec Seiji qu’il avait réussi à conquérir et auquel il venait de s’unir légalement quelques jours auparavant dans une chapelle de Las Vegas.
Un gémissement l’avertit du réveil de son conjoint.
Un sourire taquin éclaira le visage de Rajura manifestement décidé à prolonger leur lune de miel pendant quelques années.

A SUIVRE

Là, chers lecteurs et lectrices, je vous ai concocté une petite surprise.
Une pincée de ruse, une once d'amour, une cuillère de poudre du destin et devinez ce que cela donne ?

4-Un plus un font quatre.

Nasuti avait effectué toutes les recherches les plus improbables sur la légende des armures des samouraïs. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’il lui resterait encore quelque chose à découvrir jusqu’à ce que Seiji et Rajura viennent lui rendre visite.
Ils étaient bouleversés, essayant de lui expliquer en même temps la raison de leur venue à l’improviste, pourquoi ils avaient besoin de son aide, distribuant un flot de paroles entremêlées qui formaient une cacophonie vide de sens.
Au moment où Nasuti crut qu’elle allait devenir sourde, Seiji s’interrompit, claquant des doigts. Etonné, Rajura cessa de parler. Seiji fouillait fébrilement dans son sac duquel il extirpa une bonne dizaine de bâtons en plastique avec deux barres de couleur au bout de chacun. Il n’avait pas hésité à revérifier en achetant d’autres tests de grossesse.
C’était une preuve matérielle et scientifique qu’un heureux événement se préparait. Un événement qu’aucun homme ne pouvait connaître puisque c’était aux femmes qu’il revenait de porter les enfants et de leur donner naissance. Il devait y avoir une erreur quelque part.
Nasuti s’était donc une nouvelle fois penchée sur l’histoire des armures, et au milieu de toutes les informations qu’elle possédait, elle trouva la réponse : c’était un des effets secondaires en tant que porteur d’une des neuf armures.
Elle attendrait que la ‘future maman’ revienne à elle pour lui fournir des détails sur son accouchement. D’içi là, elle devait acheter un stock de sels pour être prête.

A SUIVRE

Voici la fin de ma première fic yaoi.

5-Et ils vécurent heureux.


Rajura terminait de consoler Minami. Sa benjamine était tombée en voulant faire du vélo sans les petites roulettes. Rassurée par son papa, elle réenfourcha sa bicyclette, se remit à pédaler et poussa un cri parce qu’elle savait dorénavant se débrouiller.
Un peu plus loin, les jumeaux Haruka et Reiji faisaient des pâtés de sable sous l’œil vigilant de Seiji qui portait le jeune Kokjirô assoupi.
Il y avait des hauts et des bas, de bonnes et de mauvaises surprises, mais c’était leur quotidien comme celui de beaucoup d’autres familles. Une famille. Il y a des siècles, Rajura n’espérait pas toucher le bonheur suprême de fonder son propre foyer avec l’homme qu’il aimait. C’était un sentiment qu’il redécouvrait constamment.
Eût-il rendu Seiji malheureux que l’honorable grand-père Dtae se fut fait un devoir de lui administrer une cuisante correction. Mais Seiji s’en serait certainement chargé avant.
Toutefois, Rajura ne voulait que son bonheur. Prendre soin de Seiji, de leurs enfants, représentait pour lui infiniment plus qu’une obligation. C’était sa vie.
Il se rapprocha de Seiji et posa sa main droite sur son épaule gauche. Seiji tourna vers lui son visage radieux.
Ils disposaient d’encore bien des années à vivre ensemble.


FIN

Les deux premiers sont supers marrants. Et la petite famille à la fin est trop mignonne. N'hésite pas à en refaire d'autre, Yza !

D'autres fics yaoi ou une autre réponse au défi ? Pour l'instant, je vais me contenter de proposer un ou deux défis. Ou davantage ?

Jeux vidéos
Ecrivez une fic ayant pour fil conducteur un ou plusieurs jeux vidéos.
Exemple: un des persos est fou de Devil May Cry (ou un autre jeu, peu importe) et ne vit que par et pour ce jeu, ce qui a des conséquences sur ses amis; un des persos rencontre un perso de jeu vidéo (rêve ou réalité ? A vous de voir); un des héros s'identifie à un personnage de jeu et transpose tout l'univers de ce jeu dans la réalité ETC.
Vous avez l'embarras du choix question jeu, scénario etc.
Ce peut être du gore, du yaoi, des drabbles, etc. A vous de voir !

Une fic 'angst'
Ecrivez une fic de type 'angst' c'est-à-dire sans 'happy end', dépressive, triste du début à la fin, pessimiste.
Exemple: imaginez la fin des samouraïs (ne me tapez pas, ce n'est qu'une idée, aïe ).
Tous types de fics acceptés (drabbles, oneshot, histoire à chapitres) et tous genres aussi (yuri, cross-over, humour, drame, Mary-Sue etc.).

Si le coeur vous dicte une fic, vous savez où la poster. Bonne chance !

Ma propre réponse au défi sur les couples rares^^

Amour Empoisonné

Quand il l’avait vu pour la première fois, il lui avait semblé que des papillons voletaient dans son ventre. Surtout lorsqu’il avait croisé son regard. La couleur était tout simplement envoûtante. Jamais encore il n’avait vu de tels yeux auparavant. Des yeux dans lesquels brûlait la jeunesse, la force, le défi.

Comme ceux de Shuten, d’une certaine façon. Mais ces yeux là étaient plus jeunes et…plus attirants.

Dès cet instant, il s’était senti avide d’avoir ce corps contre le sien, ces lèvres contre les siennes, et ce regard le regardant avec tendresse et, peut-être…de l’amour ?

Mais il avait caché son désir. Après tout, il était un ennemi et, de ce fait, condamné à mourir sous ses coups ou sous ceux de l’un des autres Masho. Et son rêve demeurerait impossible. Quel gâchis.

Pourtant, il n’avait jamais vraiment réussi à l’oublier. Simplement en fermant les yeux, il pouvait le voir sourire, le voir rire, le voir se battre avec fureur et passion contre les youjas. Il le voyait fier, il le voyait guerrier, jeune samouraï luttant de toutes ses forces contre leur Empire. Une véritable beauté exotique.

Ses propres batailles contre lui, malgré ses défaites, lui paraissaient exquises, car il l’avait vu sous un jour qui l’émoustillait.

Petit à petit, il avait fini par rêver de lui, chaque nuit, chaque jour, chaque instant ou il ne pensait pas à l’anéantir, lui et ses compagnons. Il s’était demandé ce qu’il aurait donné au lit. Serait-il hédoniste et sensuel ? Tendre ? Ou encore sauvage, comme cette bête qui l’accompagnait partout ? Chacune de ces idées l’attirait.

L’état de sa literie s’en était fait ressentir. Il le désirait de plus en plus à chaque instant. Et s’il venait à tomber entre leurs mains, alors…

Mais l’adolescent n’en avait pas la moindre idée, trop innocent pour se rendre compte de la passion qu’il lui inspirait. Et Naaza en aurait pleuré de rage s’il avait été un tant soit peu plus humain.

Il rêvait de le posséder, sans pouvoir accomplir ce songe. Il le voulait, mais pas par contrainte. L’idée d’un viol le mettait mal à l’aise, ou hors de lui selon les cas. Tout en sachant que ses sentiments ne lui seraient jamais retournés. Il s’était fait une raison.

Mais maintenant…

Arago n’existait plus. Vaincu par ses adolescents d’à peine quinze ans. Ils n’avaient plus de raisons d’être ennemis. Il n’avait plus aucune raison de le combattre.

Pourtant, il l’observait toujours à la dérobée, incapable de se résoudre à lui parler, à lui avouer ses sentiments. Mais il savait qu’un jour, il serait prêt.

Et s’il en avait le courage, il pourrait même le lui dire, ces mots qui pesaient sur son cœur. Ces mots qu’il rêvait de murmurer au creux de son oreille, les bras amoureusement noués autour de sa taille et de ses épaules :

« Je t’aime, Rekka no Ryo. »

Une fic angst ? Pourquoi pas ? Je sens que je vais avoir des idées...
Merci Yza pour ces nouvelles idées de défis.

Dis, pour le défi Jeux Vidéos, on peut faire la même chose avec des dessins animés ? J'ai une idée qui me travaille

Ryo : Je sais pas pourquoi, mais je la sens pas du tout, cette histoire...

Dessins animés
Même défi que celui des jeux vidéos, sauf que cette fois, il s'agit de DA.
Et bien sûr, vous êtes libre de faire ce qu'il vous plaît !

Dis, Yza, pour les fics angst, on peut reprendre des moments particuliers de la série ? Du genre, lorsque Ryo est aveuglé par le poison de Naaza, les pensées de Shin, Seiji et Shuu lorsqu'ils sont prisonniers dans le Youjakai ?

Oui, tu fais ce qui te plaît, il n'y a pas de limites ( sauf les ratings) .

Nouvelle idée de défi, les filles ! Mais attention, ce coup-ci, c'est...

Dessine-Moi Une Armure

Il s'agirait de dessiner une armure de samourais originale, dans le style de celles de nos héros et des démons. Genre, si Kaos avait créé plus d'armures, à quoi ressembleraient-elle ?
Vous pouvez même en réaliser en SD si vous êtes plus à l'aise avec ce style.^^

Question: comment fait-on pour envoyer/poster l'image si on a a pas de site pour en taper le lien ? Parce que moi et l'informatique, ça peut aller mais dés que j'ajoute internet, c'est soudain plus compliqué . Il y a un truc ou pas ? A moins d'envoyer les dessins directement à Lélé, je veux dire .

FIC ANGST C'est une vignette.

Enfer sur la terre.

J’entends des bruits sourds, je ressents un tremblement terrible qui fait vaciller les murs autour de moi alors que de mes paupières à peine écloses je découvre des flammes naissantes occupées à lécher les décors si soigneusement préparés. Mes larmes ne les éteindront pas.
Que se passe-t-il ?
Une épaisse fumée envahit les lieux. Des gens courrent en tous sens dans un désespoir déchirant.
Je m’étais assoupie parmi les superbes costumes, bercée par les va-et-vient des artistes. Je me souviens avoir fait un rêve magnifique où des étoles de tissus volaient en tous sens au-dessus du jeu des acteurs déclamant les innombrables tirades que mon père a créé pour raconter une fois encore une histoire, une légende, qu’il a transposé en pièce de théâtre avec tout l’enthousiasme d’un homme fier de l’histoire qui a fait son pays. Un homme qui tend à chaque représentation à atteindre la perfection comme on peut prétendre à toucher le ciel.
Le ciel. Une forme de paradis. Et ici, c’est l’enfer qui m’a tiré de mon sommeil.
Qu’ai-je fait ?
Quel péché ai-je commis ?
Je cherche à me rappeller quel acte a pu m’ouvrir les portes démoniaques.
Maman ! Papa ! Où êtes-vous ?
Je crois que mes pleurs ne font qu’attiser l’incendie. Il me dévore de l’intérieur, irrite ma gorge, me prend mon souffle. Mes jambes ont pris racine dans son impatiente volonté de se rassasier de l’œuvre de mon père. L’œuvre de sa vie dont je suis le sang.
Je sens son étouffante faim prête à se satisfaire de ma petite personne tandis que tout-à-coup je vois surgir maman qui de sa protective douceur m’enveloppe pour m’y soustraire.
Un craquement sinistre brise le peu d’air qui s’engouffre en moi.
Je sens le poids du corps de maman contre le mien pendant que le feu darde sa langue diabolique et cuisante sur nos vêtements dont les mailles fondent et se tordent en une même douloureuse torture.
En un ultime effort, je peux adresser en silence une prière, une supplique immatérielle.
Qu’ai-je fait de mal ?

FIN

Pauvre Suzunagi... C'est trop triste
Un jour, je verrais les OAV, même si je dois pour cela dégotter une version sous titrée en anglais...Bon, plus facile à dire qu'à faire...
En tout cas, bravo Yza pour cette courte fic^^

Merci, il faut dire que ce personnage m'inspire (déjà 2 fics dont elle est l'héroïne ^__^ ).
Et maintenant, pour répondre à un défi, à qui le tour ?

4 nouveaux drabbles pour Tigre Et Compagnie sont en ligne, avis aux amateurs

Sinon, je propose un nouveau défi:

Contes De Fées !

Il faut réécrire un conte de notre enfance en réutilisant les samourais et les démons. Les couples peuvent être hétéro, yaoi ou yuri, vous pouvez prendre toutes les libertés, dont celle de changer le sexe d'un personnage si vous trouver qu'il n'y a pas assez de filles et que vous voulez faire exclusivement des couples hétéros. Le style peut être soit sérieux, soit parodique.
ex : la Petite Sirène avec Shin dans le rôle de la sirène et Seiji dans le rôle du prince, le Petit Chaperon Rouge avec Ryo dans le rôle du Chaperon et Anubis dans celui du Loup, la Belle Au Bois Dormant avec Touma dans le rôle de la Princesse,...

Voilà ma réponse au défi 'Angst' de Yza ; bonne lecture à tous et à toutes

Dans Les Ténèbres

Tout c’est passé si vite que j’ai peine à retrouver le fil de mes pensées.

Byakuen court le plus vite qu’il peut, sautant quelques obstacles que je ne peux voir, et que je ne reverrais peut-être plus jamais si j’en crois les paroles de mon ennemi. Des larmes, à la fois de douleur et de colère, coulent de mes yeux brûlant de souffrance. J’ai l’impression de me noyer dans un océan de douleur. Maudit soit Naaza !

Je reconnais qu’il s’agit partiellement de ma faute, j’aurais dû faire plus attention en évitant les sabres qu’il m’avait lancés. Mais je ne m’attendais pas à une attaque aussi déloyale. Pourtant, le nom de Doku Masho et notre récente rencontre à l’université de Sengoku aurait dû m’avertir. Naaza n’est pas un adversaire loyal. Aucun des Mashos ne l’est, j’aurais dû m’en rendre compte dès l’instant où j’ai combattu Shuten sur le Mont Fuji, lorsqu’il prit Jun et Nasutei en otage. Ou lors de notre bataille dans Shinjuku, où sans le bouclier que nous avions érigé, il aurait tué l’enfant et la jeune fille.

Mais je ne l’ai pas fait, allez savoir pourquoi.

Et voilà le résultat : je suis aveugle, et pratiquement sans défense. Si Byakuen n’avait pas été là, s’il n’était pas revenu me chercher lorsqu’il m’a senti en danger, je serais probablement déjà mort. Mais maintenant, s’il est avec moi, cela signifie que Jun et Nasutei n’ont plus aucune défense.

Mes mains se resserrent dans l’épaisse fourrure du tigre blanc qui est à la fois mon ami et mon protecteur. Je le sens ralentir, et je l’entends grogner. Essaie-t-il de me rassurer ? Je ne saurais dire.

Et je le sais blesser lui aussi. Et tout ça par ma faute. Oh Byakuen, si tu savais comme je m’en veux.

J’entends encore le rire de mon adversaire me poursuivre, se vantant de son piège, de sa victoire. Lâche ! Mes mains se resserrent encore un peu plus, cette fois, non pas à cause de la douleur, mais de la rage. J’ai été un imbécile, je le sais. Et maintenant, Jun et Nasutei sont en danger ! Et pas seulement eux, mais Seiji aussi.

Byakuen s’arrête finalement.

Je ne suis pas stupide. Si Naaza n’est pas à mes trousses, c’est qu’il est à la recherche de Kourin, probablement endormi comme je l’étais au cœur du volcan, vulnérable à toutes les attaques, incapable de se défendre. S’il meurt, ce sera de ma faute. Ma faute, pour avoir guider nos adversaires jusqu’à son lieu de repos. Ma faute, pour leur avoir permis d’avancer dans la grotte à sa recherche.

J’entends le bruit de l’eau non loin de moi. Byakuen grogne et frotte son museau contre mon bras, m’invitant à m’approcher. Je l’entends qui se laisse tomber à terre, épuiser par sa folle course à travers le dédale obscur. Mais ce n’est pas pareil. Je ne peux rien voir et je souffre. Lui peut adapter sa vision aux ténèbres. Je l’envie.

Mes mains se plongent dans l’eau fraîche avec délice, et l’eau que je porte jusqu’à mes yeux m’aide à supporter et évacuer une partie de la douleur. Mais ouvrir les yeux et trop dur, trop douloureux. Et si j’entrouvre les paupières, c’est pour me retrouver dans le noir. J’en pleurerais.

Mais je n’en ai pas le droit. Je suis un samouraï, un des derniers espoirs de l’humanité, et mes amis sont en danger. Je ne dois pas me laisser aller et m’apitoyer sur moi-même, mais réagir, et retrouver Kourin no Seiji avant que les Youjas ne le fassent. Je ne laisserais pas Seiji mourir des mains de Naaza !

Jun et Nasutei…Où peuvent-ils bien être ? Ont-ils réussi à retrouver Seiji ? Ont-ils pu éviter Naaza et les Youjas ? Ou sont-ils déjà morts, corps sans vie couchés sur le sol rocailleux, les yeux grands ouverts, le sang ruisselant sous eux ? Je ne peux que frissonner en y pensant. C’est impossible que les choses se terminent ainsi ! Je ne les laisserais pas faire !

Je me tourne dans la direction d’où provient la respiration de Byakuen, l’entendant grogner d’une façon qui ne me plait pas. Au bruit qu’il fait, je peux dire qu’il a également été touché par le poison de Naaza. Maudit Masho !

J’essaye de clarifier mes pensées. Gémir et crier après mes ennemis ne me mènera à rien.

La douleur s’amenuise. Si je suis seul, autant en profiter. Peut-être qu’en me servant de l’armure, je serais capable de retrouver Kourin…

Je l’invoque dans un cri, et bientôt, le poids familier de l’armure repose sur mes épaules. Je tire mes katanas de leurs fourreaux d’un geste habitué. Les armures s’appellent les unes les autres. Ensuivant le lien qui les relie, je pourrais retrouver Seiji. Ma vue est secondaire.

J’espère seulement que je n’arriverais pas trop tard…