Je devrais trier mes fichiers plus souvent...

En triant un peu le contenu de mon ordi, je suis retombée sur d'anciennes fics que j'ai écrite mais que je n'ai encore jamais publié. en voilà une qui j'espère vous plaira.
Elle est encore à l'état brut selon moi, donc je vais la modifier un peu avant de la poster sur fanfiction.net.

Bonne lecture!




-Tu veux bien être mon papa ?



La question lui était tombée dessus comme ça, venue de la bouche d’une petite fille haute comme trois pommes, qui l’avait pris par la main et avait refusé de le lâcher. Naaza soupira. Il était venu dans ce parc pour se détendre et réfléchir au calme, et il se retrouvait pris dans une situation très inconfortable.



Tout avait pourtant bien commencé. Il s’était assis à un banc, il avait ouvert un livre, feuilletait son contenu, s’était décidé sur une page, lorsque la question était tombée.



-Alors, tu veux bien être mon papa ?



Le petit bout de chou ne voulait pas lâcher prise, et Naaza n’avait pas vraiment l’envie et le cœur de la repousser. En fait, il n’avait envie de rien. Il se sentait étrangement vidé. Les derniers jours qu’il avait passé dans le Ningenkai ne lui avaient pas fait autant de bien qu’il ne l’aurait crû. Il aspirait juste au repos.



Mais comment faire comprendre cela à la gosse sans la blesser ou la faire pleurer ?



- Ecoutes…



Brusquement, il venait de réaliser que la fillette ne lui avait même pas dit son nom.



-Ebiko ! Je m’appelle Ebiko ! Je sais pas si c’est vrai, ajouta-t-elle après coup, comme à regret.



Naaza haussa un sourcil. La fillette devait avoir quoi, quatre ou cinq ans. A cet âge, elle ne devrait pas avoir de problèmes pour s’en rappeler.



-Tu n’es pas sûre de ton nom ? Ta maman et ton papa doivent bien te le rappeler.

-J’ai pas de papa. Et maman, elle est méchante. Elle me crie tout le temps dessus, et parfois, elle me tape. Elle dit que je suis une ba…une ba…ta..de…Ou quelque chose comme ça. Mais elle m’a pas donné de nom. Elle m’aime pas…C’est une dame vient souvent à la maison qui m’a dit que je m’appelais Ebiko.



Naaza prit un air renfrogné. Il ne savait pas exactement quel genre de parent pouvait être assez irresponsable ou assez cruel pour frapper un enfant aussi adorable, mais s’il leur mettait la main dessus, il leur ferait payer.



Si, quelques mois plus tôt, on lui avait dit que lui, le général le plus fou d’Arago, songerait à punir des bourreaux d’enfants, il aurait probablement éclaté de rire avant de tuer le mauvais plaisantin. Un mouvement capta son attention.



Ebiko s’était agenouillée sur le banc. Sa jupe s’était retroussée, révélant ses jambes. Toutes deux portaient les traces de nombreuses ecchymoses, à moitié effacées par le temps. Malgré lui, ses yeux s’agrandirent. Un bleu ou deux sur un enfant, il pouvait comprendre. Ayant été un garçon turbulent lui-même durant son enfance, il savait à quoi s’en tenir. Mais autant de marque, certaines plus vieilles que d’autres…



Il fallait qu’il en ait le cœur net. Doucement, il parla à la petite.



-Pourquoi veux-tu que je sois ton papa, Ebiko-chan ?

-La dame, elle dit que Maman, elle est triste parce que je n’ai pas de papa. Elle dit aussi que si j’avais un papa, Maman serait heureuse. Il y a plein de monsieur qui viennent voir ma maman, et la dame dit que c’est parce qu’ils veulent l’épou…l’épouser ! Mais parfois, j’entends des bruits bizarres dans la chambre de Maman, quand les messieurs ils viennent. Je le leur ai dit, alors les messieurs qui viennent voir Maman, ils ne veulent pas de moi. Maman dit que je ferais mieux de partir quand ils viennent la voir. Mais j’ai pas envie de laisser Maman seule. Je veux l’aider. Alors j’ai dit que j’allais me trouver un Papa, comme ça, Maman serait contente, et la dame aussi !



Naaza ferma les yeux et s’efforça de se calmer. Il n’y avait pas moyen qu’il laisse la gosse retourner là d’où elle venait. Visiblement, elle était trop jeune pour avoir réalisé exactement ce qui se passait, ou quel métier faisait sa mère. C’était tout aussi bien selon lui.



Il avait déjà pris une décision. L’ennui, c’est qu’il ne savait pas si tout le monde serait d’accord. Mais, s’il revendiquait Ebiko comme étant sa responsabilité, il ne devrait pas y avoir de problèmes…



Mais il y avait un premier problème à résoudre. Est-ce que l’enfant accepterait seulement de le suivre ? Après tout, sa recherche d’un « père » était comme un jeu pour elle.



-Ebiko-chan ? Tu veux vraiment retourner chez ta Maman ?



Pendant un moment, la fillette parut réfléchir. Finalement, elle hocha la tête lentement, très lentement, en signe de négation.



-Maman…chaque fois que je vais jouer…elle dit que je ferais mieux de ne pas revenir. La dame dit parfois la même chose quand elle est très en colère. Elle dit que c’est ma faute si Maman est tout le temps comme ça…

-Je croyais que tu avais dit qu’elle était gentille ?

-Oui, mais…parfois, elle est vraiment méchante. Elle me tape pas comme Maman, mais elle dit des vilaines choses. Elle dit que quand je serais grande, je ferais comme ma Maman, et je ne comprends pas ce qu’elle veut dire. Elle me fait tout le temps pleurer…



Oui, il n’y avait pas moyen qu’il la laisse retourner là-bas, et tant pis pour le reste. Même si elle devait venir vivre dans le Youjakai, il était hors de question qu’il l’abandonne comme cela.



-Ebiko-chan ? Est-ce que tu veux aller dans un monde où il y a un grand palais, où vivent une très jolie jeune fille et trois grands samouraïs ?

-C’est quoi des samouraïs ?

-Des guerriers très forts.

-Est-ce que la dame c’est une princesse ?

-…Oui, en quelque sorte. C’est même une princesse magique. Et je suis sûre qu’elle adorerait avoir une petite sœur. Et les samouraïs seront sûrement très contents d’avoir une fille ou une nièce.

-Ca veut dire que tu veux bien être mon Papa ?



Naaza sourit.



-Oui. Je serais ton Papa, si tu le veux vraiment. Et tu auras une sœur et des oncles, ça te va ?

-J’aurais pas de Maman ?

-Sauf si ta sœur décide qu’elle veut l’être. Alors ?

-Papa, emmènes moi à la maison !



Et, rien que pour le regard émerveillé et joyeux que lui lança sa nouvelle fille, il su que cela en valait la peine.

c'est trop mignon !!!!

Merci!
Le pire, c'est que je ne me souvenais même pas d'avoir écrit ça... Je perds vraiment la mémoire.
C'est pas la seule fic que j'ai retrouvé, mais je suis entrain d'en arranger certaines avant de les poster ici

Je trouve ça merveilleusement bien écrit et j'ose espérer qu'il y aura une suite à cette histoire.
Pauvre petite.... En plus c'est très agréable de voir que c'est naaza qui tient la vedette dans ce role alors que d'autres auraient sans doute privilégié Anubis pour ça

Sougoi desse Flo!!!